le gouvernement ne contrôle que Bangui la capitale et encore à l'exception du quartier musulman le PK5
Au moins 60 personnes assassinées dans une attaque le 15 novembre à Alindao (centre), selon un rapport interne de l'ONU publié le 21 novembre, qui met en garde contre « un scénario catastrophe » dans le pays.
Ces trois dernières semaines, plus de 50 000 personnes ont été affectées par les violences dans les villes de Batangafo, dans la préfecture de l’Ouham (nord), et d’Alindao, dans la préfecture de Basse-Kotto (centre), et les deux principaux camps de déplacés de ces villes ont été incendiés, selon l’ONU.
Ces combats avaient opposé le 15 novembre des milices antibalaka, autoproclamées d’autodéfense, à des combattants du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC). D’autres sources faisaient état mercredi d’un bilan plus élevé, sans qu’il soit possible de le confirmer. L’église d’Alindao, le couvent et le camp de déplacés de la localité ont été brûlés. Les personnes touchées par les combats se sont réfugiées au sud de la ville, dans un site aux alentours du village de Datoko, selon le rapport qui souligne que des locaux d’ONG ont été « pillés ».
Dans un communiqué diffusé lundi, l’UPC a accusé des « bandits tant musulmans que chrétiens » d’être à l’origine des violences. « L’UPC a dépêché une de ses unités pour que saccages et exactions cessent ».
Alindao a longtemps été la principale base de l’UPC, groupe armé dirigé par Ali Darassa, un des principaux groupes de l’ex-coalition de la Séléka qui avait renversé le régime de François Bozizé en 2013. À l’époque, la Séléka avait marché sur Bangui, entraînant une riposte des milices antibalaka. Depuis, la Centrafrique, contrôlée en grande majorité par les groupes armés, est en proie à des violences meurtrières quotidiennes.
source : www.jeuneafrique.com