Jusque là, le Maroc donnait une image de tolérence.
Mais ce n'est plus la cas. Le nombre de chrétiens persécutés pour leur foi augmente.
C'est le cas de Jamaa Ait Bakrim
Cela fait bientôt 5 ans qu'il est en prison. Il devrait y rester 10 ans de plus...
Son crime ? Être un marocain chrétien.
Jamaa Ait Bakrim est un berbère de 46 ans, originaire du sud du Maroc. Après ses études de droit et de sciences politiques à l'Université de Rabat, il a effectué un séjour en Europe où il est devenu chrétien. Après sa conversion, il a demandé l'asile politique aux Pays-Bas, mais les autorités le lui ont refusé.
Au Maroc, il a été plusieurs fois en prison. Pourtant, il a toujours continué d'affirmer courageusement sa foi.
Jamaa avait alors monté une petite entreprise dans la petite ville de Massa, au sud du Maroc. Entre 2001 et 2005, il a écrit plusieurs fois à la municipalité de Massa pour leur demander la destruction de deux poteaux électriques désaffectés parce que ceux-ci bloquaient l'entrée des locaux de son entreprise. Ne recevant pas de réponse, il les a finalement brûlés lui-même... et a été condamné à 15 ans de prison pour « prosélytisme » et « destruction de biens d'autrui ». Il s'agit de la peine la plus lourde à laquelle un chrétien marocain n'ait jamais été condamné.
En décembre prochain, cela fera 5 ans que Jaama aura passé dans la plus grande prison du pays : la Prison centrale de Kenitra.
Pour Rachid, un autre chrétien marocain qui a dû fuir son pays en raison de sa foi, cela ne fait aucun doute : la vraie raison de son emprisonnement, c'est sa foi. "On le garde en prison pour le détruire psychologiquement et spirituellement. Cette sentence, c'est pour le faire taire pour de bon."
Rachid demande que les chrétiens autour du monde continuent à prier et agir pour que les chrétiens marocains tiennent ferme dans la foi et obtiennent plus de liberté.