Nous sommes implantés en RCA à Bangui, avec des locaux engagés auprès de la population victime de ces conflits, (enfants orphelins et femmes victimes de violences quotidiennes).
L'eau des puits à Bangui est polluée.
La MINUSCA approvisionnée en bouteille d'eau par convoi entier, d'après nos informations locales, les soldats les revendraient à des prix exorbitants pour s'enrichir auprès d'une population qu'ils sont censés protéger.
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la capitale Bangui privée d'eau pendant deux jours
En Centrafrique, Bangui, la capitale, vient de passer presque deux jours complets sans eau courante, et donc sans eau potable.
A Bangui, capitale de la Centrafrique, Nicole vend du café sur le bord de la route. Il fait chaud et elle sue à grosses goutes. Cette coupure d'eau rend son quotidien vraiment difficile pour elle et ses trois enfants. « Cela fait deux jours que l'on n'a pas d'eau, raconte-t-elle. Je dois aller puiser l'eau au puits avec mon seau à cinq kilomètres. J'y vais à pied. Sinon je dois acheter l'eau. C'est 25 francs [3 centimes d'euros]. C'est cher. Je paye les factures d'eau mais cela ne coule pas au robinet ».
Difficile pour les particuliers mais aussi pour les petits commerçants. A la paillote de la Tourangelle, des seaux d'eau sont dans l'évier pour faire la vaisselle. « On est allés au quartier pour aller puiser l'eau, explique Judicaëlle, une serveuse. Pas l'eau du puit mais les pompages pour laver les verres et les assiettes. Parce que là, sans l'eau, on ne peut pas travailler. Donc c'est grave pour le moment. Il faut que la Sodeca [Société de distribution d'eau de Centrafrique] nous trouve une solution. On souffre partout, à la maison, au restaurant. Partout, on souffre vraiment ».
Réseau d'alimentation limité et vétuste
L'alimentation en eau de la capitale pose question. Un réseau vétuste et une seule source de pompage alimentent l'ensemble de la capitale. Ce système fragile menace sans cesse le quotidien des Banguissois.
Si les coupures d'eau ne sont pas rares dans la capitale, il n'est pas courant de voir l'intégralité du réseau à sec. La cause ? La conduite principale qui relie la station de pompage à la station de traitement de l'eau a cassé à deux endroits privant l'ensemble de la capitale d'eau au robinet.
Le réseau d'eau potable déjà limité à certains quartiers de la capitale a donc été totalement paralysé. Il a donc fallu aller à la rivière, aux puits ou aux pompes à eau qui sont en nombre limité dans les quartiers pour se réapprovisionner.
Bangui la capitale en proie à la violence dans un pays en feu !
Au moins 24 personnes ont été tuées et 170 blessées à Bangui lors des affrontements de mardi, a-t-on appris de sources médicales.
Mardi, un accrochage entre un groupe armé du général autoproclamé « Force » et les forces de sécurité centrafricaines a dégénéré. Les premières attaques meurtrières ont débuté avec l’attaque par des hommes armés de l’église Fatima, située non loin du quartier musulman du PK5, provoquant la mort de plusieurs civils, dont le respecté abbé Albert Tougounmalé-Baba.
En réaction à la mort de l’abbé, une foule en colère a incendié une mosquée et lynché deux personnes qualifiées de musulmans.
Ce sont les populations civiles et particulièrement les femmes et les enfants qui sont les premières victimes de cette haine aveugle
« Dans un pays où les images des mois de violence horrible sont encore fraîches dans la mémoire des gens, ces tensions renouvelées pourraient attiser davantage d’attaques et de massacres si les responsables ne sont pas arrêtés une fois pour toutes », selon Balkissa Ide Siddo, chargée de la Centrafrique pour Amnesty international.
L’ONG a appelé à traduire en justice les responsables des crimes de mardi.
L'Eglise catholique Fatima
Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a dénoncé mercredi en présence de l’archevêque de Bangui, Dieudonné Nzapalainga, l’instrumentalisation de la religion à des fins politiques par des groupes armés.
L’archevêque a condamné mercredi l’attaque dans la paroisse de Fatima et a lancé un appel au gouvernement et à la mission de l’ONU (Minusca) « pour que lumière soit faite » sur les événements, tout en appelant les Centrafricains à s’unifier pour « dire non à la violence, non à la barbarie ».
Des scènes de pillage et de désolation
En Centrafrique, l’État ne contrôle qu’une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s’affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l’or et le bétail.
Dans le pays, des tentatives de médiation sont en cours, notamment grâce à l’Union africaine (UA), qui promeut une feuille de route pour la paix. Un groupe de facilitateurs a rencontré ces dernières semaines la quinzaine de groupes armés qui sèment la violence dans les provinces de ce pays classé parmi les plus pauvres au monde.
source : http://sango-ti-kodro.over-blog.com
Avec l'association eleutherie nous soutenons l'action de centrafricains engagés dans le soutien à leur peuple. Soutenez les !
Ce sont toujours les femmes qui sont victimes des bandes armées.
L'organisation médicale Médecins Sans Frontières (MSF) affirme que 30 000 personnes ont été déplacées par les récents combats de Novembre 2017 à Janvier 2018 dans le nord-ouest de la République centrafricaine.
Les civils qui fuient vers la ville de Paoua parlent d'hommes à cheval qui tirent sur tout ce qui bouge.
MSF affirme avoir dû suspendre le travail dans sept centres de santé de la région et que trois d'entre eux ont déjà été pillés. Il s'est déclaré préoccupé par le fait que seulement 13 blessés se sont rendus à l'hôpital de Paoua. Jusqu'à présent, la région a été relativement épargnée par la violence qui a affecté de nombreuses autres parties de la RCA depuis 2012.
Dans un communiqué de presse rendu public le 9 mars, Médecins Sans Frontières (MSF), a révélé un viol de masse commis par des hommes armés sur une dizaine de femmes près de Kiriwiri, un village situé à 56 kilomètres de Bossangoa dans l'Ouham.
Admises à l’hôpital de Bossangoa où elles sont prises en charge par le personnel de MSF, elles ont indiqué que l'attaque au cours de laquelle elles ont été violées s'est déroulée le 17 février.
La dizaine des "survivantes", comme les considère MSF, ont expliqué "qu’elles étaient avec un grand groupe de femmes dans la brousse en train de collecter de l’eau, de nettoyer des vêtements et de s’occuper de leurs récoltes lorsque des hommes en arme les ont prises en otage". Selon leurs témoignages, certaines d'entre elles ont réussi à "s'enfuir", tandis que d’autres ont été "enlevées et emmenées au camp du groupe armé, où elles ont été violées à de multiples reprises avant d’être remises en liberté".
Traumatisme
« Les femmes que nous avons reçues réagissaient différemment à cette situation, mais toutes étaient très traumatisées. Certaines étaient totalement sous le choc et présentaient des plaies ouvertes à l’arme blanche, d’autres paralysées par la peur ou dans l’incapacité de parler de l’incident ", indique MSF dans son communiqué. Des premiers soins suivis de soins gynécologiques, de vaccins contre le tétanos, les hépatites et un soutien psychologique leur a été apporté par les membres de l’équipe MSF.
La dizaine de survivantes indiquent également que plusieurs autres victimes de ce viol collectif sont restées au village, par peur d'être "stigmatisées". Elles craignent ainsi leur "exclusion" de leur communauté au cas où elles s'affichent comme survivantes.
Le chef de mission de MSF en RCA Paul Brockmann se dit "choqué et très attristé par ce viol de masse", tout comme il se dit "particulièrement inquiet au sujet des nombreuses femmes toujours sans assistance qui ont besoin de soins médicaux de toute urgence ».
Selon MSF, cette attaque suivie de viols collectifs est la conséquence de cette nouvelle vague de violences qui a éclaté fin 2016 et qui se poursuit encore.
Statistiques
Cette organisation humanitaire avance des statistiques alarmantes en ce qui concerne les cas de viols et agressions sexuelles commis par les groupes armés. De septembre 2017 à aujourd’hui, MSF a déjà enregistré, "56 victimes à Bossangoa". Un chiffre en hausse par rapport aux 13 victimes soignées par MSF entre janvier et août 2017 dans cette localité.
A Bangui notamment à l’hôpital SICA, les équipes de MSF ont, en moyenne soigné "300 survivantes" de viols et d’agressions sexuelles par mois, peut-on lire dans leur communiqué.
Source "Sango ti Kodro presse"
Avec l'association "eleutherie" et nos faibles moyens, nous aidons des militaires et leur épouse qui ont à cœur d’œuvrer auprès de ces femmes et de leurs enfants, souvent orphelins ou abandonnés car nés de ces viols !
La persécution est toujours aussi forte contre les chrétiens en Iran, surtout contre les pasteurs !
Eskandar Rezaie et Sorush Saraie passeront devant la cour d’appel du tribunal révolutionnaire le 8 mars. Selon les dernières informations, le groupe d’avocats ne sera pas en mesure de se rendre à Chiraz pour le procès.
Ils ont été condamnés le 28 décembre 2017 à huit ans de prison pour “action contre la sécurité nationale”, prosélytisme et organisation de réunions à domicile. (Eglises de maison)
Eskandar Rezaie a été arrêté chez lui à Lar le 6 juillet 2017 dernier. Il a été détenu à la section coran de la prison d’Adel-Aabad à Shiraz. Il avait été libéré le 25 septembre 2017 après avoir versé une caution de 140 000 dollars.
Soroush Saraie a également été arrêté en juillet. Il a d’abord été détenu dans les bureaux de renseignement avant d’être transféré à la prison d’Adel-Aabad. Il avait également été libéré en versant une caution de 95 000 dollars le 18 octobre dernier.
Eskankar Rezaie et Sorush Saraie ont été à plusieurs incarcérés depuis 2012.
Merci de prier pour ces deux précieux frères et leurs familles.
Centrafrique: les bébés, premières victimes du désert médical
Dans la maternité de Boali, à 100 km de la capitale centrafricaine Bangui, les gémissements qui filtrent de la salle d’accouchement n’expriment aucune promesse de bonheur
Dans la maternité de Boali, à 100 km de la capitale centrafricaine Bangui, les gémissements qui filtrent de la salle d’accouchement n’expriment aucune promesse de bonheur. Dans une salle sombre, sur un lit métallique cerclé de rideaux violets, une femme pleure son enfant mort en couche.
Ici, comme dans beaucoup de centres de santé du pays, le sol bétonné est imbibé des larmes de mères endeuillées. Car cette femme n’est ni la première, ni la dernière à subir un tel drame: en Centrafrique, un enfant sur 24 meurt durant son premier mois de vie, le deuxième pire taux de mortalité néonatale au monde, selon un rapport de l’Unicef paru mercredi.
Le taux de mortalité infantile (décès dans les 5 premières années de vie), est lui de 124 pour mille. Ces chiffres alarmants sont dus au manque cruel de médecins et spécialistes, selon l’Unicef, qui estime que plus de la moitié des infrastructures de santé du pays sont gérées par du personnel non qualifié ou des volontaires.
Le docteur N-Eloi Mboufoungou en est conscient: il est le seul médecin-généraliste de la sous-préfecture de Boali, qui compte un peu plus de 33.000 habitants.
Assisté de 25 agents de santé, dont seuls 9 sont qualifiés, il ne peut que déplorer le manque de suivi des femmes enceintes ou des jeunes enfants: « les femmes viennent faire une consultation pour leur première grossesse, puis elles disparaissent souvent dans la nature », explique-t-il.
A l’échelle du pays, le constat est identique. En ville, une femme sur 2 bénéficie d’au moins une consultation prénatale. La proportion tombe à un quart en milieu rural, selon l’Unicef.
Manque d’équipement Cette faible fréquentation est d’abord due au coût des soins et des médicaments, tous à la charge du patient. En Centrafrique, un accouchement coûte 1.000 francs CFA (1,5 euros) alors que 76% de la population vit dans l’extrême pauvreté, soit avec moins de 1,9 dollars par jour, selon la Banque mondiale.
Sans compter les frais de déplacement, en voiture ou en taxi-moto, pour ceux qui en ont les moyens. « J’ai marché 3 km à pied pour venir, car je n’avais pas d’argent pour le transport », raconte Judith, d’une voix lasse.
Elle est arrivée à midi à la maternité de Boali et a accouché trois heures plus tard. Elle repartira bientôt, comme cette autre femme, qui titube jusqu’à un taxi-moto où l’attend son mari. Une grimace déchire son visage lorsqu’elle s’assoit sur la selle. Elle aussi vient d’accoucher.
Inutile de compter sur l’ambulance de l’hôpital: elle rouille, sans ses roues, à l’ombre du bloc opératoire. « Cela pose des problèmes logistiques, pour faire descendre les malades avec des complications à Bangui », euphémise le docteur.
Car, du fait du manque criant de matériel en provinces, de nombreux cas « atterrissent » à Bangui. Au complexe pédiatrique de la capitale, les taux de mortalité néonatale et infantile sont légèrement meilleurs, du fait de la concentration d’équipement dans cet établissement.
Cet hôpital est le seul à disposer de couveuses et autres matériels adaptés et draine en conséquence de nombreux cas avec complications (prématurés, notamment) de Bangui et de province. Il concentre également les uniques pédiatres du pays.
« Tout est concentré ici a Bangui, cela laisse voir ce qu’il manque pour le reste du pays, en équipement, en ressources humaines », explique le professeur Jean-Chrysostome Gody, du complexe pédiatrique banguissois.
La République centrafricaine et ses 4,5 millions d’habitants ne compte que 5 pédiatres – qui travaillent tous au service pédiatrique du complexe -, 7 gynécologues obstétriciens – qui résident tous à Bangui – et environ 300 sage-femmes.
Et même dans la capitale, les conditions restent difficiles: « Les grand prématurés, nous avons très peu de moyen pour eux, sinon aucun ». Et d’ajouter: « ce peu de moyens, ça pèse énormément dans la mortalité ».
Ce sont des centaines d'enfants qui peuvent raconter la même histoire
Des dizaines de villages vides
Lorsque le convoi de l'ONU arrive à Bedaya 1, aucun enfant n'accourt comme il est d'usage. Aucun adulte non plus.
Pas âme qui vive dans ce village à une vingtaine de km au nord de Paoua, localité du nord-ouest de la Centrafrique, à part quelques chiens faméliques au pelage clairsemé. Tout le monde a fui les combats qui font rage depuis des semaines.
Les maisons en briques de terre sont vides. Des tabourets renversés et quelques ustensiles de cuisine abandonnés autour des cendres d'un récent feu témoignaient, samedi dernier, de la précipitation dans laquelle les habitants sont partis, a constaté un correspondant de l'AFP, un des rares journalistes à s'être rendu dans la zone.
Devant le convoi et les Casques bleus, une poignée d'hommes apparaît de nulle part, dit être venue récupérer de la nourriture pour leurs familles réfugiées à Paoua. Mais une sagaie nichée sous un toit de paille ou un long poignard caché derrière un tronc indiquent d'autres intentions.
Des villages fantômes comme celui-ci, le convoi en a croisé une dizaine, et pour cause: plus de 60.000 personnes, selon le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), ont fui les villages de la région pour se réfugier à Paoua.
Les combats opposent depuis fin décembre le groupe armé Mouvement national pour la libération de la Centrafrique (MNLC) du "général" Ahamat Bahar, au groupe armé Révolution et Justice (RJ) d'Armel Sayo.
Jusqu'à fin décembre, ils cohabitaient bon gré mal gré et se partageaient la garde des checkpoints, une de leur principales sources de revenus sur cette route de transhumance vers le Tchad qui voit passer beaucoup de troupeaux, dont chaque tête est taxée.
Des cavaliers avec des kalachnikovs
Violences contre les civils, politique de la terre brûlée... Les témoignages de civils recueillis par l'AFP sont nombreux.
"On a d'abord entendu des coups de feu", raconte Charles Tombe, 52 ans, chef du dispensaire médical de Bekoro Misso, à une quarantaine de km au nord-est de Paoua.
"Puis on a vu arriver les chevaux, avec deux ou trois cavaliers par monture, armés de kalachnikovs, de fusils, d'arcs et de flèches. Ils tiraient sur tout le monde, alors on a fui dans la brousse." "Il y a des cadavres qui pourrissent là bas", ajoute-t-il.
Aucun bilan n'a pu être établi à ce jour tant les environs de Paoua sont difficiles d'accès.
Selon plusieurs témoignages concordants, les cavaliers seraient des Peuls - groupe ethnique généralement éleveurs et nomades- venus du Tchad, en renfort du MNLC.
"Ils ont pillé, brûlé le centre de santé et toutes les maisons", poursuit Charles Tombe. L'ONG Médecins sans frontières (MSF), avait dû fermer 7 centres de santé situés autour de Paoua début janvier.
Lanissa Né Oumangue, 16 ans est également parvenue à s'enfuir, avec son bébé d'un an, lorsque son village, Bémal, à 50 km de Paoua, a été attaqué le 3 janvier par les hommes du MNLC.
Son mari a été froidement abattu. Elle affirme avoir vu des hommes armés jeter un nourrisson par terre pour le tuer.
"La Séléka (le MNLC est issue de l'éclatement de la rébellion de la Séléka) a tué ma mère et mon petit frère devant moi", murmure Prince, 24 ans, chauffeur de taxi moto - que les assaillants ont volé.
Lui aussi a dû fuir son village, Bedoua, à une trentaine de km de Paoua. "Ils ont même brulé une maison avec des gens dedans", dit-il.
Comme Prince, des milliers de personnes affamées s'agglutinaient devant trois camions garés sur la place poussiéreuse de l'église de la Sainte Famille, vendredi 12 janvier, à Paoua.
Au milieu de la foule, un camion décharge des vivres du Programme alimentaire mondial (PAM). Des disputes éclatent, lorsque certains réalisent qu'ils ne toucheront pas leur aide d'urgence aujourd'hui.
Des sacs de nourriture écartelés par plusieurs paires de mains se craquellent. Des enfants se jettent sur les quelques grains de riz qui tombent dans la poussière.
Une ONG locale parvient à calmer les esprits. La distribution continuera dimanche, pour une population qui n'a plus rien.
Les habitants de Bedoua ne sont pas seuls à souffrir de la faim. En Centrafrique, plus de la moitié des 4,5 millions d'habitants dépend de l'aide humanitaire, selon l'ONU.
Mouvement de contestation des femmes iraniennes contre le voile.
En Iran, une trentaine de femmes arrêtées pour avoir enlevé leur voile en public
La loi en vigueur en Iran depuis la révolution islamique de 1979 impose aux femmes de sortir tête voilée et le corps couvert d’un vêtement ample plus ou moins long.
Une trentaine de femmes, "qui perturbaient l’ordre social" selon les autorités, ont été arrêtées en Iran jeudi 1er février pour avoir enlevé leur voile en public en guise de protestation contre son port obligatoire depuis la révolution islamique de 1979. Elles ont été "remises à la justice", a fait savoir la police de Téhéran, relayée par les agences Fars, ILNA et Tasnim.
Ce mouvement de protestation des femmes iraniennes est partie d’une action menée le 27 décembre dernier par Vida Movahed. Cette Téhéranaise était montée sur un coffret électrique à un croisement d’avenue et avait retiré son voile, restant quelques instants tête nue. Arrêtée sur le champ, elle avait été incarcérée et relâchée quinze jours plus tard.
De nombreuses Iraniennes et quelques Iraniens lui ont emboîté le pas depuis, le phénomène étant largement partagé sur les réseaux sociaux.
Les autorités minimisent
La loi en vigueur en Iran depuis la révolution islamique de 1979 impose aux femmes de sortir tête voilée et le corps couvert d’un vêtement ample plus ou moins long. Le zèle de la police des mœurs à faire respecter cette loi a nettement diminué ces dernières années et un nombre croissant de Téhéranaises mais aussi des femmes d’autres grandes villes du pays prennent des libertés en laissant apparaître nettement leur chevelure.
L’avocate et militante des droits humains Nassrin Sotoudeh a fait savoir que la justice avait fixé à près de 90 000 euros la caution pour la libération d’une autre contestatrice arrêtée cette semaine, estimant que cela montrait « l’intention » des autorités de la maintenir en détention.
La remise en cause de l’obligation du port du voile par quelques femmes en Iran est « puérile », a déclaré mercredi le procureur général de la République islamique, Mohammad Jafar Montazeri, en minimisant l’importance de cette contestation. "Il s’agit d’une affaire insignifiante qui n’a rien de préoccupant", avait-il déclaré en ajoutant que les manifestantes avaient "agi par ignorance" et qu’"elles pourraient avoir été influencées à partir de l’étranger".
En Chine les autorités démolissent une église monumentale !
La monumentale église détruite, Jindengtai, était située à Linfen, une ville de la province du Shanxi.@ AFP
"Cette persécution est digne de l’état islamique et des talibans", a déploré le président de China Aid, un groupe de défense des droits religieux basé aux Etats-Unis.
Les autorités chinoises ont démoli une immense église dans le nord du pays, selon un média officiel, ce qu'une association de défense des chrétiens a dénoncé samedi comme "une persécution digne de l'Etat islamique".
Pour "éliminer les constructions illégales". Le Parti communiste (PCC) au pouvoir en Chine voit avec méfiance tout mouvement organisé qui risque d'échapper à son contrôle, notamment les organisations religieuses. La monumentale église évangélique Jindengtai ("Chandelier doré"), peinte en gris, surmontée de tourelles et d'une grande croix rouge, était située à Linfen, une ville de la province du Shanxi. Sa démolition s'effectue "dans le cadre d'une campagne municipale visant à éliminer les constructions illégales", a indiqué le journal Global Times, qui cite un responsable de la ville souhaitant garder l'anonymat.
L'église détruite aux explosifs. "Un chrétien a donné son terrain agricole à une association chrétienne locale, et ils ont construit secrètement une église, prétextant construire un entrepôt", d'après la même source. Les autorités avaient fait stopper l'édification du lieu de culte en 2009, a indiqué le responsable. Selon lui, plusieurs membres de l'association chrétienne avaient alors été arrêtées. "Une nuée de policiers militaires ont été mobilisés et ont réalisé la démolition grâce à une grande quantité d'explosifs placés sous l'église", a indiqué Bob Fu, président de China Aid, un groupe de défense des droits religieux basé aux Etats-Unis. "Cette persécution est digne de l'Etat islamique et des talibans", a-t-il dénoncé.
5,7 millions de catholiques en Chine. Les religions officiellement reconnues en Chine (catholicisme, protestantisme, islam, bouddhisme, taoïsme) sont étroitement encadrées. Elles doivent faire allégeance à des associations "patriotiques" contrôlées par l'Etat, qui entend ainsi éviter toute influence étrangère via la religion. La Chine compte 5,7 millions de catholiques et 23 millions de protestants, selon des statistiques officielles datant de 2014.
Voici au 03 octobre les dernières nouvelles de l'Eglise persécutée en Iran.
Il y a toujours de fortes pression de la part des autorités politiques (soumises aux religieux) sur la justice quand il s'agit de chrétiens
Rasht/Téhéran :
Compte tenu du fait que les responsables de l’église de Rasht n’ont pas encore reçu de convocations officielles, l’avocat compte se rendre seul, le 4 octobre devant, la cour d’appel du tribunal de révolutionnaire de Téhéran pour y déposer, à la rigueur, la réponse des accusés et son plaidoyer.
Youcef Nadarkhani et les diacres de l’église de Rasht ont été condamnés, le 6 juillet dernier, à 10 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Cette condamnation est assortie d’une mesure d’éloignement, dans des régions où le thermomètre se rapproche facilement de 48 degrés, pour le pasteur Youcef et le diacre Yuhan.
Le fait que les frères n’aient pas reçu de convocation pourrait suggérer que les responsables du Pouvoir Judiciaire résistent aux pressions de la Police Politique. Youcef aurait voulu aller se présenter au tribunal, afin d’y verbalement un témoignage, mais les diacres pensent plutôt suivre l’avis de l’avocat. Nous serons fixés jusqu’à ce soir..
Chiraz :
Les frères Eskandar REZAIE et Soroush SARAIE sont toujours à la prison d’Adelabad de Chiraz. Une caution de 500 millions de tomanes a été fixé pour Eskandar, ce qui serait l’équivalent 120.000 euros. Bijan Haghighi a fait une demande de libération conditionnelle.
Actuellement quatre frères sont détenus à Chiraz : Mohammad ROGHANGIR, Bijan HAGHIGHI, les diacres Eskandar REZAIE et Sorush SARAIE.
Nous savons que les familles des prisonniers sont actuellement dans le dénuement, Merci de surtout de prier et si vous l'avez à coeur de les soutenir, si possible, financièrement.
Les enfants chrétiens :
Danial, le fils de Youcef et de Tina n’a pas pu être inscrit compte tenu des pressions de la Police Politique. En dépit d’un avis favorable rendu par Téhéran, les responsables de l’éducation nationale de la province du Guilan, disent avoir les mains liées et qu’ils ne peuvent permettre à Danial de passer à la classe supérieure compte tenu qu’il n’a pas accepté de suivre des cours coraniques.
Les autres enfants chrétiens pourraient subir le même sort, si le problème n’est pas résolu
:
Blog d'information de l'association "eleutherie", qui a pour objectif de promouvoir la liberté individuelle à travers le soutien de personnes – quelque soit leur nationalité et leur pays de résidence, dans l'esprit de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.
"Celui qui aura plongé les regards dansla loi parfaite, la loi de la liberté,et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l’œuvre,